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L’autre après midi, j’attendais une fellow BSB à la gare Montparnasse, on avait prévu de déjeuner ensemble puis de se poser dans un café environnant pour papoter et bosser. Évidement naïves que nous sommes, nous n’avions pas du tout anticipé le fait qu’elle voyageait avec la SNCF.

Résultat des courses, pour un trajet de 45 min, elle a mis 3h. Au final, au lieu d’arriver à 13h30, elle est arrivée à 15h30. Pour l’attendre, au départ, j’étais dehors, assise sur les “gradins”(ceux qui connaissent la gare, savent) mais à force de me faire tourner autour par des pigeons qui savent mon aversion pour eux, j’ai décidé de battre en retrait et de l’attendre dans la gare. Là, je me suis installée dans un endroit simili bureau de coworking, sauf que la table est collante et qu’il n’y a pas de prise.

À ma droite, un homme mange un sandwich maison emballé dans du papier alu. Voilà sûrement pourquoi tout est collant… À ma gauche, Charles K. (je ne l’ai pas stalké, je l’ai vu sur son ordi au démarrage) assureur des micros entrepreneurs et des indépendants. Je le sais, car j’ai eu droit à un cours magistral en prospection.

Le mec a appelé tous les contacts dans son tel (vraiment tout le monde) pour vendre son assurance. Il a d’abord appelé un ami ou une connaissance. Il commence par demander comment ça va (la base) si la personne est toujours chez (insérer l’entreprise) puis il enchaîne sur ce qu’il fait lui, ce qu’il vend, à qui et comment. Il connait son positionnement, son offre, tout est fluide. Sentant qu’il ne faisait pas mouche, il recentre la conversation sur une de leur connaissance en commun (c’est un peu Dallas son truc, une histoire avec Sébastien, une garde à vue, des trahisons, bref, un vrai épisode Netflix).

Le second appel est encore plus intéressant. Je regarde le nom de la personne appelée ”Poseur Leroy Merlin”. Charles l’assureur, commence par parler carrelage ou parquet (pour le coup, je ne suis pas sûre) il déroule son speech à son poseur, lui demande s’il a une micro entreprise etc. Puis lui propose de passer chez lui (vu qu’ils habitent à 10 min l’un de l’autre) pour discuter de tout ça devant un café offert par Charles évidement. Emballé, c'est pesé, ils se voient la semaine du 4.

J’étais à deux doigts de lui dire que moi aussi j’étais en micro entreprise et que moi aussi je voulais faire partie de cette assurance qui était première sur le marché, blablablabla (ne me demandez pas le nom, je ne m’en souviens pas, c’était un acronyme). J’étais mie fascinée par le bagout du mec qui déroule son speech à tous les contacts de son répertoire pour vendre son truc, mi-dégoutée par la technique (appeler des gens au téléphone en pleine journée, sans rdv préalable, non merci).

Bref, cela m’a confortée dans mon choix de ne pas faire de prospection directe, mais de plutôt de miser sur la recommandation et sur la stratégie de contenu pour attirer à moi ma clientèle idéale et honnêtement, vu que j’ai le même numéro depuis des décennies, mon téléphone est plus rempli de gens qualifiés pour m’accompagner à un concert que de futur CEO prêtes à monter leur boite et cherchant leur brand designer.

Mais après tout, qu’est-ce que j’en sais?

Si jamais vous avez des questions, je ne suis jamais très loin.
Belle journée,

Keelin

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