Pourquoi et comment une marque sponsorise un créateur de contenu ?
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Hello ,

Me voilà de retour de vacances ressourcée. J’ai retrouvé ma créativité perdue en juillet quelque part entre une vie sociale trop chargée, des missions clients avec beaucoup de charge mentale et de nouveaux projets intenses.

J’ai pris une semaine de vacances avec des amis qui ne sont pas du tout dans le game de la création de contenu et du business en ligne. Du coup, j’ai vraiment coupé, ça fait du bien et en même temps, ça m’a manqué.

Je suis donc très heureuse de reprendre mon clavier pour t’écrire cette newsletter.

Tu le sais (ou pas si tu nous rejoins), ma ligne éditoriale est assez floue. J’aborde des sujets divers autour de l’écriture en ligne pour t’inspirer et t’aider à développer ton business de freelance.

Ce mois-ci, j’ai envie d’aborder le sponsoring : ces marques qui paient des créateurs de contenu pour “faire de la pub”. J’ai fait ma première collaboration en juillet bien que je ne comptabilise pas des dizaines de milliers d’abonnés. J’ai toujours eu envie de savoir comment se passait ce genre de collab, et tu le sais, j’écris ici le contenu que j’aimerais lire ailleurs. Alors, je te raconte en essayant de te donner des pistes si toi aussi, tu veux ajouter cette ligne de revenus dans ton business.

Au programme :

  • Pourquoi et comment une marque sponsorise un créateur de contenu ?

  • Les recos du mois : une étude de cas client ghostwriting écrite par le boss du game, une approche différente du métier de l’écriture en freelance, une ressource sur l’influence marketing et le process de création de Gad Elmaleh.



Bonne lecture !

Pourquoi et comment une marque sponsorise un créateur de contenu ?

Aujourd’hui, j’ai décidé de revenir sur ma première collaboration avec une marque. Le mois dernier, Abby a sponsorisé la newsletter et quelques posts LinkedIn.

L’influence B2B en est à ses débuts et j’ai l’impression que le sujet est secret. Comme si c’était réservé à une élite. C’est faux, puisque quand Benjamin m’a contacté, je n’avais que 4 000 abonnés. J’ai vu hier qu’ils ont sponsorisé une ghostwriter qui a 1 500 abonnés.

Ce n’est pas une question de taille d’audience, mais plutôt d’engagement et de qualité du contenu.

Évidemment, plus l’audience est grosse, plus le billet sera élevé. Mais les marques ont intérêt à sponsoriser tous types de créateurs.

Je voudrais donc lever le voile sur les dessous d’une collaboration, aussi dans le but de développer ta culture marketing sur ce volet.

Alors, je te propose d’abord de comprendre pourquoi une marque fait du marketing d’influence, puis je te partagerais les coulisses de ma collab avec Abby pour comprendre le “comment”.


L’influence B2B, une nouveauté

L’influence sur Instagram, on connaît depuis quelques années déjà. Je pense que ça a commencé avec les influenceurs de télé-réalité qui faisaient la promotion de produits e-commerce (marque de thés, compléments alimentaires, produits high-tech, etc.).

En parallèle, les blogueuses se sont fait leur place.

Noholita, 1 million de followers sur Instagram, explique au micro de Matthieu Stefani dans GDIY, qu’elle a commencé avec l’affiliation sur son blog. Elle postait ses looks avec les liens vers les vêtements et pour chaque achat, elle percevait une commission de la marque. Très vite, elle dégage plusieurs milliers d’euros de CA mensuels.

Les marques se sont emparées de cette tendance avec des collaborations directes avec ces influenceuses : sponsoring de posts, de stories, d’articles de blog…

Je parle uniquement au féminin, car c’est ce que j’ai vu de mon côté. Mais évidemment, l’influence masculine a explosé de la même façon.

Bref, c’était surtout réservé au B2C.

Depuis deux ans, LinkedIn est passé d’une CVthèque géante à une plateforme de création de contenu B2B. Si on parle parfois de sa vie perso, on parle surtout business.

Et derrière le business B2B, il y a avant tout des humains.

Quand la société X a besoin de changer de logiciel de comptabilité, c’est Jean-Michel, directeur financier, qui décide. Quand il faut changer le logiciel CRM, c’est Juliette, directrice marketing, qui décide.

Les marques comprennent petit à petit que l’influence en B2B peut être aussi forte qu’en B2C !

De la même façon que Jean-Michel et Juliette aiment suivre les recommandations de leurs influenceurs Instagram préférés pour choisir leur marque de thés ou la prochaine destination de leurs vacances, ils vont être à l’écoute de leurs influenceurs B2B préférés.

Quand je dis influenceur, ça ne signifie pas forcément des dizaines de milliers de followers. C’est simplement une personne qu’on apprécie et dont on trouve que le contenu est pertinent pour soi. Un créateur avec 1 000 abonnés peut être pertinent. Sa zone d’influence sera simplement plus réduite par définition.


La guerre du top-of-mind

Une marque qui fait de l’influence cherche à travailler sa notoriété, surtout en B2B. En B2C, elles veulent souvent la conversion immédiate.

Exemple : Noholita poste une story avec un look. Elle ajoute le lien vers le t-shirt à 50 €. L’acte d’achat est simple, la décision est facile à prendre et peut être impulsive - elle compte d’ailleurs dessus.

En B2B, une décision d’achat a plus de répercussions. Quand on parle de changer de logiciel pour toute l’entreprise, on ne prend pas la décision sur un coup de tête. Souvent, le panier moyen est plus élevé, parfois plusieurs milliers d’euros.

En sponsorisant du contenu de créateurs B2B, une marque B2B cherche à devenir top-of-mind. En français, on parle de notoriété spontanée.

Quand je te parle de soda, tu penses Coca-cola.

Quand je te parle de fast food, tu penses McDonald’s.

Quand je te parle d’essuie-tout, tu penses Sopalin.

On a tellement vu et entendu parler de ces marques qu’elles sont imprimées dans nos esprits.

C’est l’objectif des marques B2B qui font de l’influence. En s’exposant régulièrement devant leur clientèle cible, elles deviennent petit à petit une évidence. Et quand le prospect est prêt à passer à l’achat, naturellement, il va se diriger vers cette marque.


Les dessous d’une collaboration

Maintenant que tu as compris les enjeux pour la marque, rentrons dans les coulisses de cette collab avec Abby.

Quand on crée du contenu, on construit un lien de confiance avec son audience. Elle nous suit pour la qualité du contenu que l’on délivre.

Ce lien est la chose la plus importante pour un créateur.

Développer une audience est un travail de fond. Construire sa crédibilité prend du temps.

En revanche, détruire sa crédibilité peut aller très vite.

Quand on commence à avoir un peu d’influence, il faut faire très attention à ce qu’on propose à notre audience. C’est OK de faire de la pub de temps en temps. C’est OK de proposer ses produits de temps en temps.

Mais il ne faut pas oublier la base de la création de contenu et la raison pour laquelle notre audience nous suit : la valeur qu’on délivre.

Si un créateur se transforme en panneau publicitaire, il va rapidement perdre son audience.

De mon côté, la création de contenu est un canal d'acquisition : je trouve des clients par ce biais-là. Je vends des produits digitaux et des formations (et je gagne en crédibilité pour vendre mes prestations de service en freelance en bonus).

Ce n’est pas mon métier. Donc gagner de l’argent grâce à mon contenu est un bonus et non un but en soi.

Je pense que c’est important d’avoir ceci en tête pour le choix de mes partenaires et le contenu créé.

Depuis début 2023, je cherche à diversifier mes sources de revenus. Le sponsoring est une ligne de revenus que j’avais en tête, mais plutôt pour 2024. Je pensais avoir besoin d’atteindre le fameux seuil des 10k abonnés pour être considérée par les marques.

À ma grande surprise, j’avais tort.

Benjamin, le COO d’Abby, m’a contacté en mai dernier alors que je n’avais que 4 000 abonnés pour me proposer de sponsoriser mes posts.

Sur le coup, je me suis dit qu'il avait mal vu mon nombre d’abonnés 😂.

Mais non, il avait bien vu !

En fait, Benjamin fait partie de ma mafia LinkedIn.

La mafia LinkedIn, mais de quoi elle parle ?!

Avoir ta mafia est essentiel pour te développer sur la plateforme. Elle est composée de quelques créateurs de même niveau que toi (avec le même nombre d’abonnés plus ou moins). Ce sont ces personnes qui vont commenter tes posts presque à chaque fois, et toi tu vas faire de même sur leurs posts.

Alors je t’arrête de suite, je ne suis pas allée voir Benjamin pour lui demander de faire partie de ma mafia. Ça s’est fait naturellement.

C’est la beauté de la création de contenu. Tu vois passer les posts de X, tu aimes bien, tu commentes une fois, puis deux, puis dix. Puis X commence à s’intéresser à ton contenu aussi. Il aime bien alors il fait pareil. Et hop, un membre de plus dans ta mafia.

À la louche, dans ma mafia, j’ai Victor Pelletier, Jean-Baptiste Berthoux et Benjamin Gardien. Ça manque de femmes d’ailleurs 😏.

J’insiste sur le fait que ce n’est pas un truc calculé, ça vient naturellement parce qu’on apprécie le contenu de l’un l’autre. On est au même niveau de développement, donc on rencontre des problématiques similaires. À force de commentaires échangés, on va passer au DM et créer un lien plus sérieux.

Cette mafia est d’une grande aide pour se développer sur LinkedIn, car tu l’auras compris, l’interaction avec ton post est ce qui va lui donner de la visibilité !

Bref, je me suis égarée.

Donc Benjamin me propose de parler sponsoring lors d’un call avec Lou, la CMO quelques jours plus tard.

Je suis ravie, mais je garde en tête ce que je t’ai dit plus haut : sponsoriser mon contenu OK, mais pas n’importe comment.

Je veux apporter de la valeur à mon audience. Je ne veux pas faire un post lambda et ajouter en PS “ce post est sponsorisé par Abby”. Je trouve que c’est sans intérêt pour mon audience et pour la marque.

Je réfléchis donc à un concept à proposer à Benjamin et Lou lors de ce call.

Depuis quelques semaines, je travaille avec une illustratrice pour du contenu plus qualitatif qui se démarque sur la plateforme. Je sens que la tendance de l’infographie va exploser. Mes premiers posts ont eu une belle visibilité et ils apportent beaucoup de valeur. Exemple ici.

Je regarde aussi ce que font les autres créateurs qui sponsorisent leur contenu et j’aime ce que fait Flavie Prévot avec Le Board, son podcast. Elle propose du contenu co-brandé.

En gros, elle crée du contenu en rapport avec la marque qui sponsorise. Exemple : une mini-série sur la reconversion professionnelle sponsorisée par Garance & moi, une boîte qui propose des bilans de compétences.

C’est ce genre de contenu que j’ai envie de faire :

  • j’apporte de la valeur à mon audience,

  • je crée des posts qualitatifs qui se démarquent.

=> la qualité se répercute sur Abby. Tout le monde est content.

Toutefois, une chose me chiffonne un peu (oui, j’ai vraiment utilisé le terme chiffonner 🫣) : je n’ai aucune idée des tarifs qui se pratiquent.

Je me base donc sur le travail que je vais fournir pour créer mon contenu. Je ne tiens pas compte de la taille de mon audience, qui n’est pas un critère de négociation selon moi, elle n’est pas assez importante et ce n’est pas un élément tangible.

Si Benjamin et Lou me demandent pourquoi je propose tel tarif, je veux être capable de le défendre et pour ça, il faut que je m’appuie sur des faits.

Voilà la prestation que j’imagine :

  • 4 posts LinkedIn infographie co-brandés sur 1 mois,

  • sous la forme d’une mini-série autour de l’administratif en freelance.

Je paie mon illustratrice 100 € par illustration, soit 400 €.

J’estime que pour produire un post de ce genre, il me faut environ 1 heure. Mon tarif horaire est à 100 € à l’époque. J’ajoute une petite marge pour l’audience. J’arrive à un tarif à 150 € + 100 € pour l’illustration, soit 250 €/post.

Si je produis plusieurs posts, je serais plus efficace. Un pack est toujours plus intéressant pour tout le monde, donc j’imagine une réduction pour 4 posts : 800 €.


Le déroulé du call

Comme d’habitude, j’arrive au call avec ma trame de call découverte. Je la twiste un peu, car ce n’est pas un prospect que j’ai l'habitude d’avoir, je n’ai jamais fait ce genre de missions. Mais le but est le même : comprendre la problématique du prospect et proposer une solution.

Je cherche donc à comprendre pourquoi Abby fait du sponsoring :

  • Ils viennent de lever des fonds, ils ont donc du budget pour accélérer leur croissance, ce qui passe par des efforts marketing.

  • Ils font du sponsoring depuis plusieurs mois et les résultats sont très satisfaisants. Ils ont donc décidé de poursuivre et d’amplifier ces actions avec de nouveaux créateurs.

Je suis inquiète des retombées potentielles. Je n’ai que 4 000 abonnés. Même si je n’ai jamais fait ce genre d’opération, je suis consciente que mes posts ne vont pas générer des centaines de nouveaux clients pour eux.

Bonne nouvelle, Lou et Benjamin en sont conscients aussi ! Lou m’explique que le but de ces collaborations est avant tout d’être présent devant leur public cible, qui est très actif sur LinkedIn. Ils ne cherchent pas à avoir X conversions avec un post, mais plutôt d’avoir des dizaines de créateurs qui parlent d’eux.

Quand un freelance cherche un nouveau logiciel de facturation, naturellement il pense à Abby parce qu’il a vu passer leur nom 10 fois dans les semaines précédentes.

Le fameux top-of-mind que je t’expliquais plus haut.

Je suis rassurée.

On aborde la question des tarifs. Lou me dit qu’ils ont une grille de tarifs en fonction du nombre d’abonnés. Pour être honnête, je ne me souviens plus de la fourchette qu’elle m’annonce, mais je me souviens que les 800 € que j’ai en tête entrent dans cette fourchette, je suis soulagée !

J’enchaine alors avec la présentation du contenu que je veux créer et j’annonce le budget.

Ils adorent et valident. Benjamin propose même d’ajouter 200 € pour une édition de la newsletter.

Et hop, nous voilà avec une enveloppe de 1 000 € pour 4 posts LinkedIn illustrés co-brandés et une newsletter.

J’ai carte blanche sur la création du contenu, ils n’exigent même pas de relecture (mais je ferai quand même valider pour être sûre de ne pas dire de bêtise 🤭).

Voilà une collaboration comme je les aime !

Lou et Benjamin savent que les créateurs de contenu sont les mieux placés pour connaître leur audience et ce qui marche ou pas. Quand ils collaborent avec un créateur, c’est justement pour son style. Ça n’aurait pas de sens de dénaturer le contenu.


Les résultats

Voilà un exemple de post :

Difficile de mesurer la notoriété évidemment, mais on aime quand même suivre les stats ! Donc voici quelques chiffres.

Lou m’a dit être très satisfaite de la qualité des posts et une nouvelle collaboration se fera sûrement à la rentrée.


Le bilan pour moi

Je suis très heureuse de cette collaboration d’abord parce que ça me permet de rentabiliser ma création de contenu. Je publie chaque jour, sponsorisé ou non, je passe du temps à créer du contenu. Donc évidemment, si je peux être payée pour ça, c’est super !

Comme dit plus haut, je suis très attentive aux marques avec lesquelles je vais collaborer. J’étais cliente Abby quand j’étais en micro-entreprise et j’adorais leur logiciel ! J’attends d’ailleurs avec impatience qu’ils proposent une solution pour les sociétés.

C’est important pour moi d’associer mon image à une marque dont j’apprécie le produit.

Par exemple, depuis que je suis en société, j’utilise un autre logiciel comptable qui fait aussi du sponsoring sur LinkedIn. Je pourrais les démarcher pour sponsoriser mon contenu, mais je ne crois pas que leur logiciel soit le meilleur sur le marché. C’est pas ouf et disons que, pour l’instant, je fais avec, en attendant Abby.

Quand on a de l’influence, même à petite échelle, il faut être très attentif à la façon dont on l’utilise. Il faut voir à long terme.

J’aimerais développer ce genre de collaboration, j’ai déjà prévu de démarcher une entreprise dont je suis cliente et que j’aime beaucoup. Je sais que mon audience n’est pas assez éduquée sur leur sujet, donc j’apporterais beaucoup de valeur.

Affaire à suivre 😉

J’en profite, par hasard, si tu représentes une marque et que tu aimerais sponsoriser mon contenu, mon kit média est là. On peut en parler 😃


Comment proposer à une entreprise de sponsoriser tes contenus ?

C’est évidemment la question qui est revenue plusieurs fois quand j’ai demandé sur LinkedIn ce que vous vouliez savoir sur le sujet. Alors, voici mon playbook :

1/ Créer du contenu. Ça semble évident, mais si tu ne publies pas régulièrement avec une audience cible bien définie, tu n’as rien à proposer à une entreprise. (Quand je dis régulièrement, je pense au moins 5 fois/semaine).

2/ Viser des entreprises qui ont un intérêt pour l’audience que tu cibles avec tes contenus. Dans mon cas, je m’adresse à des freelances et le client idéal d’Abby ce sont les micro-entreprises, donc ça matche !

3/ Arriver avec un angle défini. C’est de la prospection, donc le principe est le même que quand tu démarches pour proposer tes services. L’entreprise doit comprendre :

  • pourquoi ce serait intéressant pour elle de sponsoriser ton contenu (facile : elle se rend visible devant sa cible qui est la même que toi avec tes contenus)

  • pourquoi te sponsoriser toi plutôt qu’un autre. Si tu viens juste en disant “coucou, vous voulez payer pour mes posts ?”, ça me semble plat. Mais si tu arrives avec un concept, c’est plus sexy. (Comme moi avec mes infographies).

  • pourquoi tu t'intéresses à elle. Évite d’envoyer le même mail type à 50 entreprises dans l’espoir d’une réponse. Je te conseille plutôt d’aller vers une ou deux entreprises dont tu es client que tu apprécies et de le mettre en avant : “j’aime ce que vous faites, je vous recommande souvent à mes amis et j’aimerais le faire à plus grande échelle.”

4/ Avoir un kit média. Ça fait pro et ça permet à l’entreprise de comprendre en un coup d'œil ton univers et tes chiffres. Tu peux le joindre dans le premier mail ou le présenter plus tard, au moment du call.

5/ Trouver la personne en charge des partenariats et la contacter par mail ou sur la plateforme sur laquelle tu crées du contenu. 


FAQ

Voici quelques réponses en vrac aux questions posées sur LinkedIn auxquelles je n’ai pas apporté de réponse plus haut.

Jérôme - Quelles sont les obligations du créateur vis-à-vis de la marque ? Quelles conditions le créateur "impose"-t-il à la marque pour garder sa liberté d'action habituelle dans ses contenus ?

J’imagine que les deals des gros influenceurs à plusieurs dizaines de milliers d’euros sont beaucoup plus encadrés et contractualisés que ce que j’ai fait avec Abby. Dans mon cas, et je t’encourage à prendre cette voie au début au moins, c’était très chill. On a simplement signé un devis, et comme je l’ai dit, Lou et Benjamin m’ont laissé carte blanche sur le contenu.

Mes engagements : créer 4 posts et les poster chaque semaine sur le mois de juillet + rédiger un encart dans la newsletter.

Leur engagement : payer la facture 😇

Thomas - Quels sont les risques potentiels associés au deal ?

Je pense que pour le créateur, le risque peut être de soûler son audience s’il abuse du sponsoring. Il faut aussi veiller à bien choisir ses collaborations pour ne pas promouvoir une marque avec laquelle on n’est pas aligné sur les valeurs. Exemple : un créateur ultra-engagé sur l’écologie qui fait la promo d’une marque pas clean.

Pour la marque, j’imagine que les risques peuvent être que le contenu créé ne soit pas qualitatif, mais il peut y avoir une validation avant publication pour éviter ça. D’autre part, quand la marque choisit le créateur pour ce qu’il a l'habitude de faire, je ne vois pas pourquoi ce serait différent dans une collab sponso.

Les recos du mois

J’ai écouté un super épisode de GDIY, le podcast de Matthieu Stefani avec Gad Elmaleh. J’ai l’impression que cet humoriste fait partie de ma famille tant il a bercé mon adolescence. J’aime beaucoup l’homme en plus de l’artiste. J’ai particulièrement apprécié les moments où il aborde sa création :

  • il va dans des comédies club pour tester ses nouvelles blagues et avoir un retour immédiat du public. Même après 30 ans de carrière, le besoin de feedback immédiat est essentiel. J’y vois bien sûr un parallèle avec la création de contenu sur les réseaux sociaux : tester pour savoir très vite ce qui marche ou pas.

  • il parle du muscle de la création. Quand il ne joue pas pendant trop longtemps, il est rouillé, c’est difficile de reprendre => plus on crée, plus c’est facile de créer.


J’ai lu un super article sur le blog de Sauce Writing, dans le nouveau média La Recette : Les coulisses d’une mission d’écriture de portrait par Margot Prévost. J’ai trouvé cet article passionnant, car Margot propose des services de rédaction différents de ce qu’on à l’habitude de voir. C’est pour toi si tu ne te retrouves pas forcément dans la rédaction de pages de vente ou d’articles SEO.


J’ai lu une excellente étude de cas client écrite par le boss du ghostwriting Victor Pelletier. Il a cumulé 1.3 million de vues avec son client en 3 mois de collaboration et il a réussi à le convaincre de rendre les dessous publics !

Je le répète assez souvent, mais s’il n’y a qu’un type de contenu à produire, c’est celui-là. Peu de freelances font l’effort de proposer quelque chose d’aussi qualitatif, ceux qui le font sortent immédiatement du lot. En plus, tu aides ton prospect à comprendre l’utilité de ton service et tu le projettes dans les résultats qu'il pourrait avoir. Bref, c’est une stratégie gagnante !


Pour compléter le sujet de fond d’aujourd’hui, j’ai écouté le passage de Lisa Nakam, CEO de Jonak (marque de chaussures) dans Le Cercle de Confiance. Elle explique pourquoi et comment ils font du marketing d’influence B2C (mais c’est pareil en B2B). C’est passionnant d’entendre une dirigeante d’entreprise sur l’envers de ces collaborations et ça donne d’excellentes pistes pour construire une collaboration avec une marque !

Je m'arrête là pour ce mois-ci. Si cette édition t’a appris des choses, tu peux simplement me le dire en répondant à ce mail, c’est la meilleure récompense pour m’encourager à continuer ❤️


À bientôt,

Tifany

Si tu veux aller plus loin, tu peux :

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